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Performances

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Crédits: Arthur Ménard-Salis

Ce sont des artistes féminines qui jusqu'à présent, m'ont donné envie de prendre la parole à mon tour. C'est à chaque fois dans une perspective féministe et chorégraphique que j'ai fait le chemin jusqu'à elles, à partir de la relation entretenue avec leurs œuvres. Le lien entre gestes et mots, mouvement et parole permet la rencontre, puis la matière émerge de la danse contemporaine et du travail des textes.

« Brasier » (2025)

« Brasier » est une immersion dansée dans la poésie féministe contemporaine, à partir de textes de Gloria Anzaldùa, Lisette Lombé, et Marie-Hélène Voyer. Il s'agit de mettre en mouvement les mots choisis par ces poétesses pour aborder des thèmes comme la confiance en soi, la légitimité, mais aussi la question des violences sexistes et sexuelles, des prises de conscience personnelles et collectives, leur lutte en devenir.

 

Comment donner corps à ces récits intimes et politiques ?

 

Chacune de ces poétesses a dans ces textes un rapport particulier à son environnement, au paysage qui l'entoure, qu'il soit réel ou imaginaire, et façonne une manière de dire le monde et le mettre en mouvement. C'est pourquoi « Brasier » est conçu pour se donner en jardin, dans le but de se mettre à l'écoute de la danse, des textes, mais aussi de l'environnement dans lequel elle s'inscrit de manière particulière.

 

 

 

 

 

 

C’est à partir de la danse contemporaine que les textes sont mis en mouvement par la danseuse Annaëlle Toussaere. Il s’agit d’une danse organique, qui s’appuie sur l’imaginaire pour permettre à un ensemble de textures et de variations de rythme et de tonicité d’émerger. La partition chorégraphique oscille entre des moments d’improvisation en relation avec le poème, l’environnement, le public, et des passages écrits au mot à mot, en jeu de rythmicité avec les textes et leurs narrations.

 

Une bande sonore réalisée par Morgann Le Roux accompagne les textes qui sont dits par la danseuse ou enregistrés à différents moments de la performance. Annaëlle Toussaere s’adapte aux conditions météorologiques pour tester différents espaces, intérieurs comme extérieurs, et les intègre dans la manière dont ceux-ci résonnent avec les textes. Elle s’accompagne également de Astrid Dusuzeau en regard extérieur pour travailler l’interprétation des textes et le lien avec leur mise en danse.

 

« Brasier » s’adresse en particulier aux personnes qui se posent des questions de confiance et de légitimité, ou ayant subit des violences, qu’elles soient sexistes, sexuelles, notamment les.personnes se reconnaissant comme femmes et minorités de genre, mais aussi toute personne ayant déjà été exposée à une inégalité ou de la discrimination. Elle a pour ambition de faire communauté le temps du spectacle autour de ces questions, et de faire réparation, pour soi-même et les autres. Il y a donc une résonance particulière entre l’intimité de la performeuse, et le fait de partager ces formes de vulnérabilité.

Prochaines étapes :

du 11 au 14 juillet en résidence à Réservoirdanse, Rennes (35)

du 10 au 17 octobre en résidence à La Soulane, Jézeau (46)

du 16 au 20 décembre en résidence à la Maison poème, Bruxelles (BE)

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étape de "Brasier" au Poirier, tiers lieu de Bazouges sous Hédé, avril 2024

« Danser le poème » (2021)

"Danser le poème", dans le cadre des "Braises collectives", Midis de la poésie. Crédits: Manon Chapelle

Cette recherche a pour origine la participation au concours vidéo « Danser le poème », initié par la maison de la poésie de Namur (BE) et le poète Carl Norac en avril 2021. La proposition était de se filmer en train de déclamer un poème, accompagné d’un·e amateur·e de danse ou en dansant soi-même. J'y ai répondu à partir du poème « La famille » de Lisette Lombé, et en collaboration pour le tournage vidéo avec Ange Toussaere. Il est possible d'accéder à la vidéo ici.

 

Sur invitation de Lisette Lombé, cette performance a été adaptée et jouée en juin 2022 pour la dernière séance des  « Braises collectives » des Midis de la poésie aux côtés de Paola Guillen Crespo, à la galerie « That's what x said » à Bruxelles (BE). Cette performance a ensuite été renouvelée en juillet 2022 au conservatoire à rayonnement départemental Paris-Saclay à Orsay (91) dans le cadre d'une soirée organisée par la compagnie De l'air dans l'art.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre 2021 et 2023, cette recherche s'est également poursuivie en collaboration avec Zenaida Marin et sa recherche autour des écrits de la danseuse moderne vénézuélienne Sonia Sanoja, dans la continuité des improvisations menées ensemble. Cela s'est davantage tourné, en intérieur comme en extérieur, sur le poids de la matière livre, le poids des mots, les liens qui peuvent être tissés entre ceux de Lisette Lombé et Sonia Sanoja.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Entre janvier et mai 2023, cette performance a également évolué vers une forme en duo avec Cécile Tahon, et les poèmes de Gloria Anzaldùa, Lisette Lombé, Becky Urbina et Marie-Hélène Voyer, à l'occasion de la première édition de la manifestation d'écritures « Pot-au-feu » qui a eu lieu au Havre (76) en janvier 2023. Cette performance qui a pris le nom « Des branchies poussent sur tes seins » s'est ensuite rejouée au festival du Taillevent à Plessé (44) et au festival des murs à pêche de Montreuil (93) en mai 2023. 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis mars 2024 cette performance reprend sa forme en solo sous le nom de « Brasier » et se retravaille en extérieur en jardin, et en intérieur en studio.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Communications et publications en lien avec « Danser le poème »

 

Septembre 2023  « De la lecture du texte au texte bougé, par où ça passe? Chronologie d’une recherche-expérimentation », Zenaida Marin et Annaëlle Toussaere,  extraits de carnets de bord, section Documents, revue Percées numéros 7-8, printemps-automne 2022, sous la responsabilité de Marc André Brouilette, octobre 2023.


Juillet 2022   « Danser avec les mots, les silences, les écarts d‘un texte – Réflexions sur l’entrelacs entre poésie, performance et corps », Colloque « Rhythmus, Körper, Narration: Wechselbeziehungen zwischen Literatur, Tanz und Musik / Rythme, corps, narration : études croisées en littérature, danse et musique », organisé par Eva Rothenberger et Charlotte Ladevèze, Université de Augsbourg, Allemagne.

Juin 2021   « Le geste de la voix », Journées d'études « Danse et textualités: qu'est-ce qui fait texte en danse ? », atelier des doctorant·e·s en danse en partenariat avec le CND, organisé par Céline Gauthier et Lucas Serol au Centre national de la danse, Pantin, article actuellement en cours de publication.

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Zenaida Marin, dans le cadre des ateliers donnés au 104, à Paris avec la compagnie Dassyne. Crédits : 104.

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Des branchies poussent sur tes seins, Cécile Tahon et Annaëlle Toussaere, festival du Taillevent, Plessé, mai 2023. Crédits : association du Taillevent.

Des branchies poussent sur tes seins, Cécile Tahon et Annaëlle Toussaere, festival des murs à pêche, Montreuil, mai 2023. Crédits : association des Murs à pêche.

Des branchies poussent sur tes seins, Cécile Tahon et Annaëlle Toussaere, festival des murs à pêche, Montreuil, mai 2023. Crédits : Florianne Toussaere.

« In der Hexenküche » (2019)

Cette conférence dansée est née en septembre 2019 au Symposium organisé par Alain Michard / la compagnie Louma au Garage (Réservoir danse) à Rennes (35). Il avait été proposé aux personnes participant au Symposium de présenter leur histoire personnelle de l'art en 10 minutes. Cela a été l'occasion pour moi de jouer, tourner en dérision la posture de la chercheuse, en relation passionnelle avec l'artiste dont elle est la spécialiste, à savoir Valeska Gert. Au cours de la performance, le personnage de la chercheuse se laisse progressivement contaminer par la corporéité burlesque, clownesque de la danseuse dont elle est la première admiratrice. Valeska Gert est une artiste performeuse, cabarettiste allemande des années 1920. «  In der Hexenküche  », littéralement «  Dans la cuisine de sorcière  » fait référence à un de ses nombreux cabarets fondés au cours de sa carrière, et dont elle fait le récit dans plusieurs autobiographies, dont Je suis une sorcière (Ich bin eine Hexe) est la plus célèbre.

La conférence avait eu lieu dans la cuisine du Garage, à l'entrée, avec des tables disposées comme dans un bar, un cabaret, des bières et des bougies posées sur les tables. Elle avait duré une dizaine de minutes, selon le temps imparti, et s'était poursuivie en un débat avec le public avec les artistes étudiant·e·s présent·e·s tout au long de la semaine.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le cadre de la dixième édition des « Hors Lits » à Rennes en mai 2022, ce solo a été réactivé dans le salon d'une personne habitant dans le quartier de la « Criée », lors de quatre représentations. Le cadre d'un festival de performances en appartement a été l'occasion de travailler en profondeur les dynamiques et la dimension intimiste de cette pièce, notamment du fait de la jouer deux fois à chacune des deux soirées du festival. Cela a permis de clarifier les intentions de jeu, mais aussi l'interprétation de deux des danses de Valeska Gert, « La Mort », et « la Canaille », au cours de ce solo. Habiter ensemble ce lieu le temps d'une performance, a crée plusieurs communautés éphémères de spectateur·ices à partir d'une complicité commune.

Dans le cadre de l'atelier de Maëlle Decoux, et son cours de dessin en modèle vivant, le cadre était encore davantage intimiste car joué pour cinq personnes. L'accent a été porté sur la métamorphose du personnage de Valeska Gert, et la décomposition des mouvements d'une des danses, « La Mort ».


   Dates passées

  • représentation dans le cadre de l'atelier de Maëlle Decoux, atelier de modèle vivant, Rennes, octobre 2022

  • 4 représentations, Hors Lits #10 Rennes, festival de performance en appartement, mai 2022

  • « working progress », Symposium #2, compagnie LOUMA / Alain Michard, au Garage, Rennes, septembre 2019

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"In der Hexenküche", Hors Lits #10, Rennes, mai 2022.Crédits: Cannelle Perrincy

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